Après la couverture de l’album « Des bougies pour Iznogoud » et les deux premières histoires, Les sphères magiques et Le trône enchanté, abordons aujourd’hui la troisième, Le fakir Rouayââl.
La première version de cette aventure d’Iznogoud date de décembre 2020, elle est donc l’une des plus récentes (en termes d’écriture du scénario) de l’album. À noter qu’elle a été pré-publiée dans le magazine Pif Gadget N°8 (paru en octobre 2022).
Comme d’habitude, déroulons les différentes phases de la création de l’histoire :
Le synopsis
Voici le synopsis de la première planche :
Début du synopsis de l’histoire « Le Fakir Rouayââl » –
Album « Des bougies pour Iznogoud »
Comme d’habitude, si vous lisez attentivement le synopsis et que vous comparez avec la planche finalisée dans l’album, vous vous apercevrez de quelques modifications : j’y parlais d’un coffret « Alchimie 1000 » (allusion aux coffrets de notre enfance comme « Chimie 2000 ») dont le nom est devenu « L’alchimie c’est pas sorcier ». Cela est dû au fait qu’au fil des discussions dans l’équipe, le synopsis évolue et connait donc quelques changements. C’est une matière mouvante…
Le scénario
Voici la dernière version (il y en a eu une dizaine en tout) du scénario de la première planche (elle date d’août 2021) :
Scénario de la planche 1 de l’histoire « Le Fakir Rouayââl » –
Album « Des bougies pour Iznogoud »
Elle est ici assez fidèle à ce qu’elle deviendra, une fois dessinée. Vous verrez par la suite qu’Elric s’est amusé à rajouter ici ou là quelques petits personnages non prévus au départ dans le scénario. Amusez-vous à comparer ce scénario avec les autres versions ci-dessous…
Le crayonné
Troisième phase donc, avec le crayonné d’Elric, une fois reçu le scénario :
Crayonné de la planche 1 de l’histoire « Le Fakir Rouayââl » –
Album « Des bougies pour Iznogoud »
L’encrage
Et son encrage dans la foulée :
Encrage de la planche 1 de l’histoire « Le Fakir Rouayââl » –
Album « Des bougies pour Iznogoud »
La mise en couleurs
Et enfin la mise en couleurs par Bruno Tatti :
Mise en couleurs de la planche 1 de l’histoire « Le Fakir Rouayââl » –
Album « Des bougies pour Iznogoud »
Les anecdotes
Comme d’habitude, voici quelques anecdotes concernant le « making off » de cette histoire :
Dans la première image (voir ci-dessus), on peut voir une lampe de Philippe Cuny, un artiste qu’Elric apprécie plus particulièrement :
Lampe « Grande Lyre » par Philippe Cuny
Au début, le « gêpêhess » proposé par le fakir, devait être un simple boîtier, comme en témoigne cette première version des crayonnés de la planche 3 :
Crayonné initial de la planche 3 (haut) de l’histoire « Le Fakir Rouayââl » –
Album « Des bougies pour Iznogoud »
Mais à la réflexion, on s’est dit que ça ferait plus « 1001 nuits » d’en faire une lampe magique, semblable à celle d’Aladin :
Crayonné définitif de la planche 3 (haut) de l’histoire « Le Fakir Rouayââl » –
Album « Des bougies pour Iznogoud »
Le bougre d’Elric s’est aussi amusé à rajouter quelques fantaisies amusantes dans certaines cases (et il fait bien !). Par exemple, les « baguettes magiques » de celle-ci, j’ai dû les voir juste avant le départ à l’imprimerie de l’album :
Case 1 de la planche 2 de l’histoire « Le Fakir Rouayââl » –
Album « Des bougies pour Iznogoud »
D’autre part, cette chère Baarbârah (le GPS magique) est bien sûr une référence à la grande chanteuse. Mais avez-vous relevé toutes les références à ses chansons (et leurs paroles), qui parsèment l’histoire ? Il y en a un certain nombre…
À ce sujet, dans la planche 7, Baarbârah disait ceci initialement :
Case 7 initiale de la planche 7 de l’histoire « Le Fakir Rouayââl » –
Album « Des bougies pour Iznogoud »
La phrase a été supprimée et modifiée, car on voulait la réutiliser à la fin :
Case 7 finale de la planche 7 de l’histoire « Le Fakir Rouayââl » –
Album « Des bougies pour Iznogoud »
Car la dernière case de l’histoire était celle-ci, initialement :
Case 9 initiale de la planche 8 de l’histoire « Le Fakir Rouayââl » –
Album « Des bougies pour Iznogoud »
Et vous verrez, si vous vérifiez dans la version de l’album, que Baarbârah ne dit plus du tout la même chose dans cette case finale. Mais vous vous comprendrez bien que, dans le cadre de cet article, je ne peux pas dévoiler la dernière case et donc la chute de l’histoire. Pas de spoil ici, messieurs-dames !! 🙂
Enfin, j’avais imaginé de voir, au-dessus des arènes, dans cette dernière case, voler un aigle noir. Mais cela posait d’insolubles problèmes de perspective, aussi on a laissé tomber l’idée. Dommage, mais difficile de faire autrement…
À bientôt pour la description de l’histoire suivante, qui va nous plonger dans le monde si impitoyable de la banque…