Ma vie en quelques paragraphes… :-)

Pardonnez le côté scandaleusement nombriliste de cette page, mais je me suis pris au jeu de raconter ma vie ici, en raccourci pour ne pas être trop lourd et ennuyeux, tout en me disant que peut-être – et sait-on jamais – cela pourrait intéresser certains d’entre vous. En tout cas, ça m’a bien amusé, c’est déjà ça… Nostalgie, quand tu nous tiens…

Commençons par le commencement…

Nous sommes le 24 décembre 1955. En cette veille de Noël, le docteur Alain Andrieu embarque pour le Maroc avec l’envie de découvrir de nouveaux horizons, loin de la vie parisienne qu’il menait jusqu’alors. Et sur ce point, il ne sera pas déçu. Quelques jours plus tard, le voici à Goulimine, petit bled de 2 800 foyers en plein sud marocain pré-saharien, amenant avec lui trois caisses de livres, une raquette de tennis et… deux paires de ski qu’il utilisera assez peu lors de son séjour.

De quoi vivre quelques aventures dans le désert, entouré de ces chameaux qu’il ne porte pas dans son cœur. Manque de chance, Goulimine abrite le plus grand marché africain de ces mammifères qu’il lui arrivera même, pas rancunier, de soigner. Car il faut savoir tout faire quand on est « toubib » à la limite du reg, ce désert caillouteux qui peut parfois s’avérer très inhospitalier…

Alain Andrieu, mon père, s’en va donc vers le Sahara et y rencontre ma mère…

Sur la route pour aller vers le Sahara, Alain Andrieu passe par Agadir et son hôpital. Désireux d’assister à un accouchement en vue de son isolement probable dans le cadre de son futur poste, l’interne de garde, Francine Daudet, lui fait répondre : « J’en ai rien à faire de cet imbécile, il n’a qu’à se débrouiller tout seul ». Et comme il n’était pas rancunier, il l’épousera quelques mois plus tard…

Mon père a raconté son périple en tant que médecin au Maroc pendant toutes ces années dans un très beau livre, qu’il a intitulé « Adieu Maroc » et qu’il a voulu limité au cercle de famille. Je me suis simplement permis, en 2019, de le retaper sur ordinateur (il était écrit et relié à la main) et de l’éditer pour quelques membres de la famille (voir ci-dessous). Il n’est donc pas disponible dans le commerce.

Couverture du livre (édité pour la famille proche) Adieu Maroc, d’Alain Andrieu

Mais si vous voulez avoir un aperçu de ce qu’était la vie dans ces contrées à cette époque, je vous conseille la lecture de « L’aventure marocaine » aux Éditons Candeau, 1979, par le Lieutenant Henri-Pierre Perrin. Un ouvrage passionnant dont voici l’un des extraits où il parle de mon papa : « J’allais rendre visite au docteur Andrieu, médecin de Goulimine. J’avais volontiers sympathisé avec cet homme jeune, de haute taille, d’une courtoisie extrême, et qui m’avait plu par sa façon de toujours considérer les événements avec recul. J’avais fini par prendre l’habitude de lui réclamer l’hospitalité à chacun de mes passages à Goulimine, y trouvant une ambiance détendue et une relation des péripéties du moment inspirée d’une optique saine, qui me reposait des conversations habituelles. »

L’aventure marocaine par H-P Perrin, chez Candeau, 1979

Pour la petite histoire, mon cher oncle Philippe (le frère de mon père Alain) fut un aventurier assez réputé, auteur de plusieurs ouvrages dont « En canot sur les traces de Marquette » et « Terre de feu Alaska » chez Julliard, deux livres où il raconte ses expéditions et pérégrinations sur le continent américain, en compagnie notamment de Jean Raspail.

Deux livres de Philippe Andrieu, mon oncle, chez Julliard.

Tout ça pour expliquer que les livres et les voyages ont fait partie de ma vie depuis longtemps… 🙂

D’ailleurs, selon ma maman (qui s’appelait, rappelons-le, Francine Daudet), nous serions de la famille plus ou moins éloignée d’Alphonse Daudet. J’ai souvent une pensée pour lui lorsque je vais à Fontvieille, près d’Arles, me balader près du moulin qui commémore la présence de ce grand écrivain dans la région. L’odeur de la forêt de pin des Alpilles m’y rappelle inlassablement mon enfance…

Arles, Montpellier, Marseille et les voyages, notamment aux Antilles…

Bref, revenons au Maroc en 1955… De l’union entre les deux médecins naîtront plusieurs enfants dont votre serviteur, le 29 avril 1961 à Casablanca. Quelques mois plus tard, toute la smala quittait le Maroc (un peu poussée aux fesses par l’Armée de Libération, il faut bien le dire… 😉 ) pour atterrir à Arles, dans les Bouches-du-Rhône, où je resterai jusqu’au bac.

En vacances aux Saintes-Maries de la mer (mon frère derrière moi)

Mon sport de prédilection était le tennis, que j’ai pratiqué assidument pendant de nombreuses années (avant d’être président de club il n’y a pas si longtemps de ça)…

Si, si, je suis sur la photo, à vous de trouver où… 🙂

Et puis, quelques temps après, j’ai découvert que si j’adorais le sport, j’aimais bien aussi la guitare et le chant au sein du groupe Bromothymol, avec lequel on a arpenté les scènes du sud de la France, avec un rock assez dur, entre Deep Purple et Lynyrd Skynyrd. Que de bons souvenirs avec tous ces concerts. Parfois, la salle était pleine, parfois, il y avait plus de monde sur la scène que devant. Mais on s’amusait tellement !

J’avais plus de cheveux à cette époque-là…
Rock’n’roll wil never die ! Ah ah ah ! Petit souvenir ému pour ma guitare Washburn…

Bon, mais c’était pas tout ça, fallait bosser aussi un peu quand même…

Les études m’ont donc permis de voyager quelque peu après le bac : 2 ans à Montpellier (Deug A), 2 ans à Marseille (faculté de Luminy pour une Maîtrise de Sciences et Techniques Biomédicales) puis un an à Paris et un an à Rennes en école d’ingénieur (ESE-Supélec, option TSI pour « Télématique et Système d’Information » et non pas « Tourisme, Sport et Informatique », comme certains le prétendaient…).

Après mes études, j’eus l’opportunité de faire mon service militaire en tant que VAT (Volontaire à l’Aide Technique) en Guadeloupe et plus précisément au Crédit Agricole des Abymes (où je n’ai bien sûr jamais touché un fusil ou un uniforme, ce qui m’arrangeait bien, mais en revanche beaucoup de claviers d’ordinateur). L’objectif qui m’avait été donné était de créer le système de banque à domicile par Minitel sur le département. Un challenge passionnant ! D’ailleurs, j’y suis resté 5 ans, le temps de rencontrer sur place une alsacienne et d’envisager un mariage prochain et un retour en métropole.

Mais comme le choc thermique risquait d’être assez fort entre les Antilles et l’Alsace, on a fait un contour en 1991 par Sausset les Pins, près de Carry-le-Rouet et Martigues, pour emmagasiner un peu de soleil avant de s’orienter vers l’est de la France. Je travaillais alors pour une entreprise qui éditait des solutions Minitel.

Je garde un excellent souvenir de mon séjour en Guadeloupe, une région où j’ai connu des gens adorables et passionnants. Je suis d’ailleurs toujours en contact avec certains d’entre eux aujourd’hui, avec le plus grand des bonheurs. Je fais souvent la relation entre mon séjour en Guadeloupe pendant toutes ces années et celui de mon père au Maroc, loin de notre famille et de nos racines. Des voyages qui nous font évoluer et voir la vie différemment. Je retourne d’ailleurs toujours en Guadeloupe avec un immense plaisir aujourd’hui. Kimbe raid, tout’ moun la !!

Hop la, l’Alsace

Bref, nous voici en Alsace en 1993. Je travaille à l’Adit (Agence pour la Diffusion de l’Information Technologique) où je m’occupe de veille technologique dans le domaine des télécommunications. En d’autres termes, je regarde quelles sont les innovations émergentes du moment en télécoms et je fais des rapports auprès de ministères et d’entreprises privées, j’écris des articles sur des sujets comme l’ADSL, les réseaux, le langage HTML et bien sûr, très rapidement, Internet car le Web vient d’être inventé.

J’assiste à une première présentation du Web à l’Institut Louis Pasteur à Strasbourg (sur le navigateur Mosaic 1.0, vieil ancêtre de Chrome ou Firefox) et là, le déclic est évident : le Minitel va rapidement mourir pour laisser place à Internet qui va envahir nos vies au quotidien ! J’écris un premier livre sur le sujet (« Internet guide de Connexion », soit un livre entier sur « comment se connecter à Internet » ! C’était une autre époque…) chez Eyrolles en 1994. À partir de cette date, j’écrirai ou ferai une mise à jour de mes livres sur le sujet (SEO, référencement naturel, moteurs de recherche) chaque année. Vous trouverez une bibliographie de mes livres techniques ici.

Convaincu de l’avenir d’Internet et des moteurs de recherche qu’on y trouve, je me mets à mon compte le 1er avril 1996 en me bombardant(excusez du peu) « consultant en référencement naturel et visibilité sur les moteurs de recherche », à une époque où Google n’existait pas encore (il verra le jour en septembre 1998). Le marché était mince mais, en même temps, nous étions très peu nombreux à exercer ce métier…

Cela fait donc plus de 25 ans que j’exerce cette tâche de « référenceur » ou SEO (Search Engine Optimization)  en me spécialisant dans les audits et la formation, tout en continuant à écrire des livres sur le sujet, éditer des vidéos, créer des sites web pour mes différentes activités, etc. Bref, beaucoup de travail passionnant !

Qu’il me soit permis ici d’avoir une pensée et un sourire amical pour toutes les personnes qui m’ont aidé, au cours de mon périple professionnel et durant toutes ces années : Bernard Lallement, Thierry Ortolé, Paul Sarlat, Jean Alessandri, Philippe Caduc, Simone Garnier, Jean-Marc Kolb, et bien d’autres, désolé je ne peux pas citer tous les noms mais ce sont les premiers qui me viennent à l’esprit.

Et les Bandes Dessinées dans tout ça ?

Alors, tout ça c’est très bien, mais qu’est-ce que la bande dessinée a à voir avec tout ce bazar ? Ben rien de spécial, en fait, la BD est avant tout une autre de mes passions… Mais ça je le raconte dans cette autre page (celle-ci est déjà largement assez longue) sur ce site…

Enfin, parvenu à le fin de ce texte pour lequel je me suis fait prendre au piège de l’écriture, je me demande bien pourquoi je vous ai raconté tout ça. Enfin bref…