On continue notre petite exploration et notre « making of » des histoires de l’album « Des bougies pour Iznogoud » avec la 4ème aventure, nommée « Le bonheur est dans le prêt ». C’est parti pour une petite excursion dans le monde bancaire !
Petit rappel : vous trouvez sur ce site la genèse de la couverture de l’album et des histoires Les sphères magiques, Le trône enchanté et Le fakir Rouayââl.
Venons-en donc aujourd’hui au monde de la banque, exploré (à ses risques et périls, bien sûr) par le vil vizir Iznogoud. Vous connaissez maintenant la procédure : on va donc passer en revue ci-dessous les différentes étapes qui ont permis de construire cette aventure, avant de vous en dévoiler quelques anecdotes…
Le synopsis
Début du synopsis de l’histoire « Le bonheur est dans le prêt » –
Album « Des bougies pour Iznogoud »
Le scénario
Scénario de la planche 1 de l’histoire « Le bonheur est dans le prêt » –
Album « Des bougies pour Iznogoud »
Le storyboard
Pour certaines planches, Elric a travaillé sur un storyboard très simple, en particulier pour « placer » chaque case dans lesquelles il y avait pas mal de dialogues, pour les rendre les plus vivantes possibles, notamment le haut de la planche 3 qui lui donné du fil à retordre et à suscité de longs échanges entre nous (mon découpage initial ne l’aidait pas beaucoup, je dois bien l’avouer) :
Storyboard de la planche 3 (haut) de l’histoire « Le bonheur est dans le prêt » –
Album « Des bougies pour Iznogoud »
Les crayonnés
Crayonnés de la planche 1 de l’histoire « Le bonheur est dans le prêt » –
Album « Des bougies pour Iznogoud »
L’encrage
Encrage de la planche 1 de l’histoire « Le bonheur est dans le prêt » –
Album « Des bougies pour Iznogoud »
La mise en couleurs
Mise en couleurs de la planche 1 de l’histoire « Le bonheur est dans le prêt » par Bruno Tatti –
Album « Des bougies pour Iznogoud »
Un enchaînement donc assez classique, me direz-vous si vous êtes un habitué des précédents articles de ce type ici-même.
Les anecdotes
Et bien sûr, cette histoire a donné lieu à quelques anecdotes :
- L’histoire s’appelait dans un premier temps « Opposition bancaire », puisque le banquier Aboul el Ben (et fils) se veut être dans l’opposition politique au calife. Mais on a ensuite préféré « L’amour est dans le prêt », pour le jeu de mot bancaire, bien sûr, mais aussi pour traduire l’histoire d’amour entre Dilat Laraht et une jolie banquière (séance romantique qui n’existait pas dans les toutes premières versions de l’histoire).
- La première mouture de cette histoire, écrite en octobre 2016, était prévue en 8 planches. Mais je me suis aperçu, au bout d’un moment, qu’elle tenait mieux la route en 6. Elle était plus nerveuse, plus dans les standards rythmiques d’Iznogoud. Ça a laissé un peu plus de place pour les autres histoires… 🙂
- Vous avez certainement reconnu Bernard Tapie sous les traits du banquier Aboul el Ben (et fils). Au début, on ne voulait pas le faire ressembler au célèbre homme d’affaire, car il était très malade et ça ne semblait pas très sympa de le caricaturer au vu de la situation. Aussi, Elric avait imaginé un tout autre personnage pour ce banquier :
Premières versions des planches 1 (bas) et 2 (bas) de l’histoire « Le bonheur est dans le prêt » – Album « Des bougies pour Iznogoud »
Et puis, entre temps, Bernard Tapie est décédé (paix à son âme), le temps a passé et on s’est dit qu’on pouvait désormais lui rendre une sorte d’hommage et Aboul el Ben est revenu sous les traits du célèbre homme d’affaires, qu’il nous a semblé amusant de proposer, surtout suite à ses démélés avec le Crédit Lyonnais :
Version définitive du crayonné de la planche 2 (bas) de l’histoire « Le bonheur est dans le prêt » – Album « Des bougies pour Iznogoud »
- L’histoire répertorie, dans la bouche des différents personnages, bon nombre de termes et d’expressions du monde de la banque. Les avez-vous toutes identifiées ? 🙂
- Avez-vous noté l’acronyme dans l’opération bancaire proposée par Aboul el Ben : « Acquiescements Relatifs aux Notifications d’Acompte sur le Capital » ?
À bientôt pour la dernière histoire, au nom éponyme de celui de l’album…