Mar 102022
Iznogoud : que signifie le nom du calife Haroun el Poussah ?

Je me suis souvent demandé, comme beaucoup de gens, pourquoi le calife Haroun el Poussah s’appellait ainsi.

À ma connaissance, René Goscinny ne s’est jamais ouvert sur les origines précises de ce patronyme. Je n’ai pas souvenir d’un texte ou d’une interview où il ait donné des explications à ce sujet.

Donc, officiellement, on ne sait pas et on n’aura jamais le fin mot de l’histoire…

Alors, j’ai quand même enquêté pour essayer d’en savoir plus… Et voici mes conclusions :

Première partie : « Haroun el »

1. Bagdad n’a été le siège d’un califat en Irak qu’à de courtes périodes dans l’histoire. Lors de l’une d’entre elles, un des califes emblématiques s’appelait Haroun el Rachid (ou Hâroun al-rachîd, ou Hâroun ar-rachîd, on trouve en fait plusieurs versions de son nom).

On peut donc penser que le maître du scénario a fait des recherches encyclopédiques à l’époque (ce qu’il faisait systématiquement, ne serait-ce que pour des séries comme Astérix ou Lucky Luke), et a retenu ce nom comme première partie de son patronyme. C’est historiquement et logiquement plausible, en tout cas.

Seconde partie : « Poussah »

2. Un poussah est un jouet d’enfant, également appelé « culbuto », qui représente un personnage bedonnant, que l’on peut pousser pour le faire dodeliner d’avant en arrière (merci à Nicolas Tabary qui m’a un jour donné l’info qu’il tenait de son papa, donc une source plutôt sûre 😉 ).

Exemple de poussah

Le recoupement du calife Haroun el Rachid et du jouet poussah a donc pu générer dans l’esprit de Goscinny le nom de Haroun el Poussah, cible du vil vizir Iznogoud.

Le personnage du quiet calife était certainement né ce jour-là… 🙂

Et voici la première apparition du calife dans le numéro 1 de la revue Record, le 15 janvier 1962 :

Première apparition du calife Haroun el Poussah dans la revue Record N°1, janvier 1962.

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