Avr 062023

En 2000 fut mis en place un projet d’ouvrage sur la société Leblon-Delienne, créatrice de figurines et statuettes en résine. À cette occasion, je devais écrire les texte de ce livre qui n’a finalement jamais été publié. En voici un extrait et quelques anecdotes à son sujet…

  

L’histoire se passe au début des années 2000. En octobre 1999 était sorti le livre des 40 ans d’Astérix, que j’avais écrit aux éditions Albert René. Dans la foulée, l’éditeur strasbourgeois A-BD, qui avait apprécié mon travail sur le petit guerrier gaulois, me propose d’écrire un livre sur la maison Leblon-Delienne, créatrice de figurines en résine de qualité et détentrice au fil du temps de nombreuses licences : Disney, Playmobil, Barbapapa, Bécassine, Blake et Mortimer, Calimero, les Schtroumpfs, Astérix, Spirou ou Michel Vaillant entre autres.

L’éditeur me met alors en relation avec Marie Leblon et Éric Delienne et l’idée d’un ouvrage sur l’entreprise qui fête ses 20 ans (depuis la création en 1980 de la première mouture, baptisée « La maison rose », de la couleur de leur habitation de l’époque, voir historique ci-dessous) prend corps. Et me voici donc parti pour plusieurs voyages à Neufchatel en Bray, en Normandie, où se trouvaient les locaux de la société. J’ai à chaque fois été reçu avec beaucoup de gentillesse par Marie et Éric, qui ont systématiquement fait tout leur possible pour que j’aie un maximum d’informations disponibles pour écrire le livre : historique, travail de création, packaging, vente, collections, etc. Je dormais chez eux, avec beaucoup de simplicité et de chaleur de leur part. Les visites d’usine étaient mémorables et il était passionnant de découvrir la façon dont les figurines, plus ou moins grandes, étaient fabriquées manuellement de A à Z par des employés passionnés, et comment elles étaient conçues par Marie (je me souviens notamment d’un jour où elle travaillait sur une tête de Vache qui rit, je l’avais longuement regardée modeler ses matériaux pour arriver au rendu final).

Je garde également de ces différentes visites un souvenir amusant : on m’avait dit qu’en Normandie il pleuvait souvent, eh bien, à chaque voyage j’ai eu droit à un soleil radieux ! Comme quoi…

Et puisqu’on en est au rang des souvenirs, j’ai toujours dans mon bureau les lapins qui étaient envoyés aux membres du « Club Leblon-Delienne » (dont je faisais partie).

  

Et je garde avec beaucoup d’émotion cette figurine (ci-dessous) « pas finie » de Spirou qui a une petite histoire : lors de mon dernier voyage à Neufchatel en Bray, Marie me propose de garder en souvenir une figurine de mon choix, celle que je désire. J’ai choisi celle-ci parce que d’une part, j’adore le personnage de Spirou qui a enchanté mon enfance, et d’autre part, le fait que cette statuette ne soit pas terminée (elle est en état brut, avant finitions et mise en couleurs), symbolisait bien, selon moi, mes visites pendant lesquelles je voyais sous mes yeux se développer tout le processus de création de ces figurines. Celle-ci est toujours proche de mon espace de travail aujourd’hui…

  

J’ai également un grand Astérix (mais celui-ci, je l’ai payé ;), dédicacé par Marie).

Et puis, finalement, ce livre pour lequel j’avais écrit une bonne partie du contenu ne s’est jamais fait, pour des raisons que je n’ai pas totalement comprises. Le projet a connu plusieurs versions avant d’être finalement abandonné. Mais, bien évidemment, je ne regrette aucune des minutes que j’ai passées au sein de la société Leblon-Delienne, avec ses employés comme avec ses deux co-créateurs.

J’ai appris plus tard qu’ils avaient eu des problèmes judiciaires et que la société avait déposé le bilan dans le cadre d’une procédure assez lourde. C’est bien dommage, mais cela n’entache en rien les bons moments passés là-bas à l’époque.

Et puis, je me suis dit que comme j’avais écrit quelques chapitres qui n’étaient finalement jamais sortis de mon ordinateur, ça pouvait être sympa de vous en faire profiter et de publier par exemple, ci-dessous, la partie qui décrit tout l’historique de l’entreprise, pour faire œuvre de mémoire, en quelque sorte. Et pour que ce travail ne serve pas à rien, finalement. Alors, si la genèse de la société Leblon-Delienne vous intéresse, voici comment tout a commencé…

Historique de la création de la société Leblon-Delienne : Il était une foi…

La genèse de la société Leblon-Delienne commence dans le nord de la France, au début des années soixante. Déjà motivée par un insatiable désir de créativité, Marie Leblon monte, à l’âge de 14 ans, une troupe de danse à Lille. Elle s’occupe des chorégraphies, dessine les costumes, adapte les éclairages. Les entrainements succèdent aux répétitions. Marie est heureuse de pouvoir donner libre cours à son imagination. Son sens de l’organisation fait merveille et son dynamisme en fait déjà une meneuse de troupe aguerrie.

Durant plusieurs années, elle va découvrir le dépassement de soi, donnant tout ce qu’elle a durant les répétitions. Un danseur étoile vient parfois se joindre à sa troupe, donnant à Marie l’envie de se perfectionner. Les premiers spectacles sont de véritables succès.

Marie Leblon se découvre une âme d’artiste et son énergie, son influence sur les autres, semblent déjà à même de déplacer des collines (les montagnes viendront plus tard). Mais une telle énergie chez une adolescente n’est pas fréquente et surprend parfois ses parents dans cette famille de 10 enfants dont elle est la deuxième. Ceux-ci ont parfois du mal, époque oblige certainement, à appréhender ces goûts sortants quelque peu de l’ordinaire. En d’autres termes, ils s’aperçoivent chaque jour que leur fille n’est pas « comme les autres ». Elle détonne parfois au sein de sa fratrie. Chaque instant de sa vie semble en effet consacré à tenter de nouveaux challenges, à lutter avec son prochain pour s’orienter dans de nouvelles directions. Manque de chance, ce n’est pas la voie que des parents « classiques » attendent de leur enfant… Sa passion pour la danse, sa créativité et sa nature insomniaque entraîne de mauvais résultats scolaires. Sa directrice d’école lui offre un jour un exemplaire du Grand Meaulnes, la comparant au héros principal de cet ouvrage… Cela ne fait que conforter ses géniteurs dans leur volonté de voir Marie « rentrer dans le rang »… Un mariage précoce, un virage à 180°, vie en quête d’absolu l’attendent pendant dix ans, jusque une rencontre qui va bientôt changer sa vie…

Eric Delienne, de son côté, est également originaire du nord, et plus précisément de Valenciennes. Il passe une partie de son enfance dans un internat religieux dans le nord puis en Belgique mais, l’âme bohème, il ressent vite une irrépressible envie de liberté. Amoureux de Rimbaud et de Giono, il désire plus que tout vagabonder d’un lieu à un autre, suivre des idées nouvelles, imaginer des projets originaux. Bref, se laisser porter par l’air du temps, sans entraves ni choix à effectuer.

A 20 ans, il décide d’être berger. Ce métier correspond à son idée de la vie : une ouverture vers le monde, le ciel, l’aventure au grand air. Les écrits de Giono semblent avoir laissé quelques traces dans son esprit… Il vit en dehors des contingences, sans priorités autres que celles qu’il se fixe au jour le jour. Sa vieille 2CV l’amène, tant bien que mal, où il le désire, et cela lui suffit bien. Il vit de son métier de berger, mais également de petits boulots comme les vendanges où il apprécie la vie en communauté avec des amis, travaillant, et vivant ensemble sans se soucier du lendemain.

Le prince en guenilles

En 1975, Marie tient une ferme en Thiérache où elle élève des moutons. Et ce qui devait arriver arriva… Un jour, comme Marie Leblon le confie, elle voit arriver « un prince en guenilles » ! Elle élevait les moutons et lui les soignait. Ils étaient donc faits pour se rencontrer un jour ou l’autre. Ça sonne comme un vrai conte de fées, non ? Ça mériterait presque un livre… Les atomes s’avèrent crochus et une nouvelle partie de leur histoire commence. Marie a 27 ans et Eric 23.

Marie et Eric discutent alors souvent de ce qu’ils pourraient créer ensemble. Un jour, suite à la proposition d’une amie, ils s’accordent sur un projet de fabrication de jouets en bois et plus précisément de marionnettes. Ils fondent ainsi une petite entreprise dans une maison de Haute Normandie, dont ils sont tombés amoureux lors d’un de leurs voyages dans la région et qui est, depuis, devenue leur demeure. Nous sommes en 1979. Marie et Eric souhaitent travailler avec des amis installés en région parisienne pour la fabrication de jouets en bois. Mais cette localisation géographique n’attire personne… Notre équipe se met donc en quête d’une région plus « attirante » et écrit aux maires des chefs lieu de cantons de l’est de la Seine Maritime, région proche de Paris et du Nord. Le but de la missive : demander un local destiné à l’atelier, précisant que cela permettrait de créer quelques emplois. Parmi les réponses, un maire écrit qu’il ne peut rien pour eux , car il n’a pas de local disponible. Et, de toute façon, comme il le dit lui-même, « hélas nous n’avons pas de chômeurs »… Un an plus tard, en 1980, le couple d’ami repart sur Paris. Marie et Eric reprennent à deux l’activité de jouets en bois et marionnettes.

La Maison Rose

Comme il fallait trouver un nom à la société, ils choisissent finalement de la baptiser… « La Maison Rose », de la couleur de leur habitation qu’ils avaient peints en rose option « malabar ». Au catalogue : des marionnettes représentant des sirènes, des éléphants roses, des papys à bascule (vous savez, le gentil grand père qui joue « à dada » avec son petit fils…), des dominos, bref de nombreux jeux, tous en bois, la plupart valant leur poids d’originalité. Marie, parallèlement, a commencé à transposer son sens du mouvement et du corps humain de son passé de chorégraphe dans la sculpture abstraite et figurative.

De son côté, La société prospère petit à petit. Nouvelle étape en 1983. Cette année-là, Marie et Eric sont touchés par la mort d’Hergé, le papa de Tintin. Cet évènement coïncide, bizarrement, avec l’avènement d’une publicité pour un savon très connu. Son slogan : « désormais, les bébés Cadum ont des bébés » ou quelque chose d’approchant. Un déclic se fait alors dans l’esprit des deux compères. Pourquoi les adultes d’alors, qui ne sont plus des bébés Cadum mais ont aujourd’hui leurs propres enfants, n’auraient-ils pas le droit d’avoir, eux aussi, leurs propres marionnettes ? Et la génération « bébés Cadum » est également celle de Tintin, né en 1929. Leur amour pour la bande dessinée fait le reste : ils créent alors, avec l’autorisation des Studios Hergé, des marionnettes en bois reprenant les personnages de Tintin, du Capitaine Haddock et du Professeur Tournesol.

Naissance des objets dérivés

Ce fut la première génération de ce que l’on appellera plus tard des « objets dérivés ». A l’époque, ces marionnettes portent des visages à section carrée et n’ont qu’une vague ressemblance avec les personnages réels, issus de la bande dessinée.

Mais bientôt, une nouvelle envie se présente : « Il faut qu’on fasse un “vrai” Tintin », se disent Marie et Eric. Mettant son talent de sculpteur au service de son entreprise, Marie crée ainsi la deuxième génération de marionnettes, beaucoup plus proche des héros tels que nous les connaissons. Le système D est parfois de mise : on va chercher des chaussures chez Emmaüs, avant de s’adresser à MOD’8, fabricant haut de gamme de chaussure pour enfants, qui mettra tout son savoir faire en œuvre. D’autres fois, ce sont des casquettières ou des chapeliers professionnels qui se mettent à la tâche avec enthousiasme. Un mot d’ordre revient continuellement à la bouche des créateurs : la qualité. Pas question de laisser passer la moindre concession dans ce domaine. Les marionnettes 3D de Tintin et de ses amis sont appréciées et se vendent plutôt bien. Un début pour le moins encourageant, Tonnerre de Brest…

Mais le cerveau toujours en ébullition de nos deux amis ne s’arrête pas là. Une nouvelle idée germe dans leur esprit : pourquoi ne pas aller au-delà de la « simple » marionnette et faire un « vrai » Tintin en résine, en trois dimensions, sous la forme d’une statuette, d’un objet de décoration telle que Marie en sculpte déjà sur des univers issus de son imaginaire ? Le sujet peut paraître presque banal aujourd’hui, mais il faut bien se rendre compte qu’à cette époque, le « merchandising » (pardon, le marchandisage) était une notion à peu près aussi répandue que l’Internet au fin fond de la forêt amazonienne. Pas de produits dérivés (si ce n’est pour des « réclames » de produits de grande consommation), pas d’objet d’art et encore moins de statuette ni de représentation en 3D de personnages de BD. L’ambition de Marie et d’Eric est de passer d’un « jeu » (la marionnette) à un objet de décoration, une statue à poser, chose entièrement nouvelle dans le monde de la bande dessinée à cette époque. La BD est un sujet d’inspiration pour Marie au même titre qu’un modèle qui pose nu, ou un athlète dans le stade, ou comme la religion le fut durant des siècles pour tous les artistes … Le risque était important et le pari visionnaire et osé…

Tintin Yoga

Toujours est-il qu’en 1987, Marie Leblon sculpte un exemplaire du « Tintin yoga », première statue en 3D réalisée en résine représentant réellement un héros de bande dessinée. Pourquoi Tintin dans cette position « zen » on ne peut plus insolite et surprenante pour ce personnage (l’image vient de l’album « Tintin et les Picaros ») ? Marie Leblon n’en sait rien, . L’idée lui est venue un jour en voiture, sans réelle raison. Pour elle, comme souvent, cela semble s’être imposé comme une évidence… Uniquement la sensation qu’une belle aventure pouvait ainsi commencer. Tintin, un personnage en lui-même « pas comme les autres », se retrouve donc immortalisé dans une situation à l’avenant. Au fait, que disait-on de Marie Leblon lorsqu’elle était à l’école ?…

Un prototype du « Tintin yoga » est donc créé en résine brute (sans peinture), avec pour objectif de le présenter à ses ayants-droits, en Belgique. L’occasion se présente lors d’un voyage à Bruxelles en 1986 au sein des studios Hergé. Ce jour-là, une réunion a lieu entre Marie Leblon et le « staff » des studios à propos des marionnettes « deuxième génération”. La réunion se termine. Tout le monde se lève. Marie Leblon également. Puis, elle se ravise. « Oh, j’allais oublier »… Elle prend le « Tintin Yoga » dans un carton qu’elle avait amené avec elle et pose la statuette sur la grande table en verre, sans rien dire. Grand silence dans l’assemblée. Stupeur. Tout le monde se regarde, interloqué. Les responsables du Studio Hergé n’avaient jamais vu cela , car pour la première fois un héros de BD, Tintin, était traité comme une œuvre d’art. D’un coup, une personne se lève et lui propose immédiatement un contrat.

C’est en septembre 1987 que sortira la première collection de personnages 3D pour le salon « Les ateliers d’art » à Paris. Au programme : le désormais célèbre « Tintin yoga », les Dupont et Dupond en maillot de bain, la Castafiore, Haddock dans le vin et le Professeur Tournesol en robe de chambre. Bien d’autres suivront…

Les problèmes techniques commencent…

A partir de ce moment là, tout se bouscule et s’emballe, car les problèmes, notamment techniques, sont extrêmement nombreux et complexes à résoudre. Personne n’a jamais réalisé de sculptures en résine de cette taille, aux formes parfois si complexes. Au départ, Marie et Eric désirent sous-traiter l’aspect « fabrication » auprès d’une entreprise spécialisée. Mais toutes les sociétés travaillant dans le domaine s’avèrent incapables de reproduire les statuettes avec le degré de qualité et de finition désiré. Certaines tentent même de les escroquer. Echec sur toute la ligne.

Début 1988, le constat est simple : il va leur falloir intégrer bon nombre de connaissances et de compétences pour réaliser eux-mêmes les statues. La « maison rose » et ses dépendances sont alors aménagées pour proposer un atelier plus grand et des conditions de travail qui soient les plus agréables possibles. Marie Leblon part également travailler quelques semaines au sein d’une entreprise spécialisée dans le moulage, cliente de l’Aérospatiale, et intègre bon nombre de compétences très spécifiques, avant de les adapter dans son atelier. Le travail est très artisanal. Exemple : le rotomoulage est entièrement manuel (une personne actionne pendant de longues minutes une « moulinette » pour que la résine adhère bien et de façon uniforme sur toutes les faces de la statue), alors qu’il est aujourd’hui géré par une machine qui effectue le travail de façon entièrement automatique. La tâche la plus complexe ? Certainement celle de gérer des métiers parfois à des années-lumières les uns des autres, issus des mondes industriels, artisanaux et artistiques et de faire en sorte qu’ils se rejoignent au mieux. Pas si simple, vous en conviendrez…

Le succès arrive

Le premier salon où les statuettes sont exposées déclenche ce qu’on pourrait assimiler à un raz-de-marée. Le marché est là, les commandes commencent à affluer. De 1988 à 1992, la société se développe rapidement, l’intérêt des clients et des distributeurs potentiels grandissant jour après jour, en France et à l’étranger. Eric Delienne s’en souvient encore avec amusement : « Un jour, j’étais en train de faire frire des oignons à côté de l’atelier lorsque le téléphone sonne. Un personnage charmant me demande, avec un fort accent japonais : “Est-ce que je pourrais avoir le responsable export Japon ?”. Nous n’imaginions même pas que nous pourrions vendre nos produits si loin ! Si ce brave monsieur avait pu voir dans quelles conditions nous travaillions à l’époque, c’était du pur artisanat…. »

Durant cette période, c’est une activité quotidienne, sept jours sur sept, qui occupe nos deux pionniers. Ils ne lésinent pas devant la tâche à accomplir et le travail est intense, mais passionnant. Les statuettes Tintin se vendent bien. En 1989, c’est au tour de Spirou, puis de Gaston Lagaffe de venir « agrandir la famille”. Les contrats s’enchaînent alors : Babar, Astérix, Marsupilami, Walt Disney, Looney Tunes, etc. La machine est en marche et ne s’arrêtera plus, prenant Marie en otage, ne lui laissant aucun répit pour exprimer son propre imaginaire. Il faudra attendre 1998 pour que Marie présente sa collection des enfants des années 60, série de bronzes tirée à quelques exemplaires – la petite fille à l’escalier que le lapin gravit, Louison la petite fille au bain, Jacques le joueur de bille et leur chien Platon. En 2001 des créations originales, comme Robert, le crapaud porte-bonheur, puis Lou en 2002, voient également le jour et vivent leur propre vie.

De la Maison Rose à Leblon-Delienne

En 1990, « La maison Rose » devient officiellement « Leblon-Delienne », Marie et Eric trouvant que l’ancien nom ne correspond plus vraiment à la vision artistique qu’ils avaient de leur travail.

Nouveau nom, nouvelle destination. Il est alors temps d’intégrer de nouveaux locaux, à Neufchatel en Bray. Tout d’abord installés dans des structures provisoires (cellules artisanales), un nouvel atelier voit le jour en novembre 1994, avec pour credo principal la possibilité de travailler dans un cadre qui soit le plus agréable possible. Quand on passe de nombreuses heures dans un même lieu, autant qu’il incite au confort et à la sérénité…

En août 1995, une première boutique dédiée à l’univers Leblon-Delienne voit le jour à Rouen. Suivront des installations à Paris (1997), Caen en 1998, fermé depuis, Lille (1999), avant de nombreux autres projets d’implantation en France et à l’étranger. En 1996, le ministre Jean-Pierre Raffarin remet à Eric dans les locaux du journal La Tribune, le « Trophée de la PME Performante » mention « Entreprise Citoyenne ».

En 2002, l’entreprise employait 44 personnes plus les 9 salariés des 3 boutiques, ses statuettes étaient vendues par 750 points de vente dans 21 pays. Son club de fidélité rassemblait plus de dix mille clients. Rien, dans l’histoire de Marie Leblon et d’Eric Delienne, ne semble avoir été prémédité ni calculé. Le berger a suivi son étoile, la maîtresse de ballet a mis en scène son talent artistique…

Quelques photos en noir et blanc…

J’ai également retrouvé dans mes archives quelques photos qui avaient été prises par un photographe professionnel (je n’ai hélas aucune source indiquée, je ne peux donc pas les créditer, désolé) et qui devaient servir à illustrer l’ouvrage. En voici quelques-unes :

 

  

  

  

  

  

  

  

  

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